Le premier prix Meiri pour la mémoire a été attribué l'an passé à une grande dame Marceline Loridan-Ivens qui a publié chez Laffont, Ma vie balagan. Marceline Loridan-Ivens est de parents juifs polonais émigrés en France en 1919. Au début de la Seconde Guerre mondiale, sa famille s'installe dans le Vaucluse où elle entre dans la Résistance. Elle est capturée par la Gestapo avec son père et est envoyée à Auschwitz-Birkenau, puis à Bergen-Belsen et enfin au camp de concentration de Theresienstadt où elle recouvre la liberté à la libération du camp en mai 1945. En 2003, elle réalise un film de fiction : La Petite prairie aux bouleaux, très inspiré de son parcours dans les camps (le titre est la traduction du terme polonais Brezinka, germanisé en Birkenau).
Qui mieux que Laurent Binet pouvait lui succéder au palmarès de ce prix, avec ce livre magnifique, HHhH, hors norme, comme son titre. Suivre la carrière d’Heydrich, à travers ce roman permet au lecteur de balayer toute l’histoire du IIIe Reich et de l’Europe, des années 30 à 1942. Avec HHhH, Laurent Binet peut être certain d’avoir fait son devoir de mémoire. Et c'est la raison pour laquelle la Communauté Israélite des Pyrénées-Orientales, présidé par Daniel Halimi, président du jury du prix Méiri pour la mémoire, a choisi de lui attribuer son 2° prix Meiri pour la mémoire. |
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